Les lanternes sont un élément incontournable de toute décoration romantique. Qu'elles soient électrifiées ou utilisent des bougies et autres photophores, les lanternes sont empreintes d'un romantisme qu'aucun autre type d'éclairage ne sait autant transmettre et faire ressentir. Nous vous proposons toutes sortes de lanternes, de type arabesque, moderne en inox, classiques en fer forgé, blanches, noires, à la patine vieillie. Certains modèles s'inspirent des lanternes d'autrefois dont ils constituent des adaptations ou rééditions. Il s'agit pour l'essentiel de modèles à vocation décorative. Certaines lanternes sont de taille impressionnantes et constituent pratiquement des pièces de mobilier à vocation décorative. En vous offrant des cages de grande capacité, elles permettent toutes les fantaisies, par exemple, de placer à l'intérieur une lampe, une plante ou d'y installer tout un véritable décor, à la façon d'une crèche, mais sur un thème que vous aurez choisi. Nous vous proposons des lanternes murales, lanternes à poser, lanternes à suspendre, ainsi que quelques modèles de supports et potences.
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Pourquoi les lanternes sont elles tant présentes dans nos décorations ?
Selon la personne à qui vous parlez et son époque, le mot lanterne évoquera différentes choses avec certes de points communs, mais touchant à des univers aussi différents que riche. Pour certains il s'agira typiquement de la cage décorative et protectrice inspirée des anciens modèles de réverbères tels qu'on les trouvait autrefois dans nos villes, à l'époque où il y avait des allumeurs des réverbères, que l'on appelait également des falotiers. Pour d'autres, il s'agira de lanternes de carrosses ou lanternes de voitures, ancêtres de nos phares. Ceux-ci prenaient la forme de lampes vitrées à réflecteurs étamés formant un réceptacle au sein duquel prenait place une bougie, l'ensemble étant destiné à l'éclairage comme à la signalisation de l'attelage ou du véhicule. Egalement appelés des fanaux, ces lanternes équipaient souvent des véhicules de personnes riches, de notables et faisaient ainsi l'objet d'un soin tout particulier, certains confinant à l'œuvre d'art et inspirant encore de nombreux modèles de lanternes d'ornement actuelles. Le fanal a également joué un rôle important dans l'univers de la marine. Fixe ou amovible il avait également une double utilité d'éclairage et de signalement. Les modèles marins se distinguaient par leur style avec de très belles et prestigieuses réalisations en cuivre. Beaucoup plus loin de chez nous, la Chine célèbre la Fête des Lanternes, la plus solennelle des fêtes chinoise et qui à lieu le quinzième jours de la première lune, une quantité prodigieuse de lanternes peintes et décorées est alors allumée. De façon moins sympathique mais marquant une époque, durant la Révolution Française on employait le terme "mettre à la lanterne", qui signifiait "pendre une personne", du fait que la population employait pour cela des cordages récupérés depuis des réverbères et lanternes publiques. La lanterne rouge était un attribut des maisons dont les volets étaient clos et qui lorsqu'elles étaient allumées, indiquaient que l'établissement était ouvert, et ce depuis XIVème siècles où lesdits établissements étaient tenus par des ecclésiastiques, notamment des abbesses dont le métier et l'engagement étaient des gages d'honnêteté ou encre par des notables. Les terminologies techniques et régionales employant le mot lanterne et lui donnant différents sens sont presque innombrables, qu'il s'agisse d'horlogerie, der marine, en particulier avec les lanternes de phares, de mécanique, d'armes, de cinéma avec la lanterne de projection (lanterne magique), d'architecture avec ses déclinaisons de lanterneaux et lanternons, et ce mot évoque pour chacun de façon nostalgique bien des périodes de notre histoire d'où l'importance que nous leur donnons aujourd'hui et les multiples déclinaisons et interprétations dont elles font l'objet, notamment en matière de décoration. Avouez que toutes ces petites anecdotes éclairent bien notre lanterne !
La lanterne dans l'univers architectural
Il s'agit d'un petit dôme installé sur un plus grand ou positionné sur un comble qui servait d'amortissement (en matière de formes) et avait également l'utilité de permettre l'apport de jour à la pièce ou l'ensemble de pièces au dessus de laquelle ou desquelles il prenait place. On comprend tout à fait eu égard à leur forme, pourquoi ces éléments d'architecture ont ainsi été nommés, leur fonction première étant un apport de luminosité. Par extension ont également été nommés par le terne "lanterne" les cages vitrées installées au dessus des corridors et des galeries qui le jour servaient à l'éclairage de ces pièces. Ces éléments architecturaux sont relativement modernes, on commence à noter leur présence à compter de l'époque de la Renaissance. La généralisation de l'emploi de dômes à permis la naissance de lanternes remarquables telles que celles de Invalides, du Val de Grâce, de la Sorbonne ou encore du Panthéon, par exemple. Ces lanternes sont de type monumental, elles ne sont pas les seules présentes en matière d'architecture, les bâtisses plus conventionnelles en abritent également notamment en ce qui concerne les lanternes d'escaliers qui sont en fait des lanternes de tourelles élevées au dessus d'une cage d'escalier ou d'un comble. Ces lanternes d'escaliers ont d'ailleurs équipé de nombreux établissements hôteliers, en particulier à Paris. Certaines belles demeures reprirent à leur compte cette façon de procéder, on parlait par exemple au XVIIIème de pavillons éclairés en lanterne, lanternes qui parfois prenaient la forme de niches décorées de figures ou accostées de colonnes. Les boudoirs, salles de billards étaient aussi parfois éclairés en lanterne formant pour certains de petits édicules ajoutant au charme et à l'esprit pittoresque des demeures. La Révolution Française a vu nombre de construction comportant ces lanternes, détruites car ces ajouts paraissaient personnifier les privilèges de l'ancienne noblesse. L'un des arguments également employé est que ces constructions étaient souvent recouvertes de plomb, les propriétaires étant inviter à abattre ces lanternes et à faire cadeau du plomb à la Nation.
Une lanterne était également le nom que l'on donnait aux XVIème et au XVIIème siècle à de petites tribunes qui prenaient place dans les églises, faites de menuiseries, vitrées et fermées à l'aide de jalousies, qui permettaient à certains de prier de façon isolée et sans être vu. Le même principe, de logettes existait également et portait aussi le nom de lanternes, dans les Cours souveraines pour permettre à certaines personnes distinguées et en particulier aux ambassadeurs de s'isoler. La plupart des églises de Paris disposaient de lanternes, celles-ci étant souvent rattachés à l'occupation extérieur d'un logis particulier, d'un hôtel ou encore d'une maison particulière, de sorte que les occupants de ces lieux acquéraient du fait de cette location un droit d'usage des lanternes correspondantes dans l'église de la paroisse d'appartenance. La Chapelle de Versailles est d'ailleurs connue pour ses lanternes dorées où Madame de Maintenon aimait à prendre place. L'Ordre Judiciaire avec ses Chambres des Parlements abritait également, sous le même principe des lanternes qui plus tard héritèrent du nom de tribunes.
Les premières lanternes
Il est impossible de dater l'apparition des premières lanternes tant la définition de ce qu'est une lanterne correspond à un objet simple et évident permettant simplement de conserver avec soit, lors de ses déplacements, une source lumineuse abritée du vent et de la pluie. Déjà, dès le XIIIème siècle la lanterne est très répandue y compris dans les couches sociales les plus hautes où cette lanterne prend des formes très différentes en employant parfois de matières très luxueuse et en constituant de véritables objets d'art. La difficulté est que cette époque est antérieure à l'invention du verre. La lanterne pour qu'elle soit utile doit toutefois laisser filtrer la lumière au travers de ses parois, c'est ainsi que de nombreuses lanternes, au Moyen-Âge étaient tapissées de corne sciées en fines lames de faible épaisseur dont la diaphanéité permettait une diffusion de la lumière. C'est ainsi que les fabricants de lanternes appartenaient à la corporation des Pingniers, les fabricants de peignes qui avaient la particularité d'être de grands utilisateurs de corne. La corne fût employée à la fabrication des lanternes durant plus de 500 ans avec un emploi fréquent jusqu'au XVIIIème siècle. Une expression populaire disait d'ailleurs : - "Il avait des ongles assez grands pour en faire des lanternes". Mais la corne ainsi finement travaillée n'est pas le seul élément ayant servi à la confection des lanternes, on en trouvait également de toile, de peau, de papier velin, du parchemin huilé et pour les plus précieuses de verre, un matériau si rare qu'il était considéré comme très luxueux et réservé à une élite. En 1622, lorsque Louis XIII fait son entrée à Lyon, il a été donné aux habitants de placer à leurs fenêtre des lanternes colorées en papier de sorte à ce que le Roi puisse savoir qu'à chaque fenêtre on regardait et appréciait son passage. Si les lanternes en verre étaient rares, la fabrication des cages de lanternes était quant à elle souvent très soignée et bénéficiait du meilleur ouvrage avec des matériaux tels que l'argent et souvent agrémentées de pierres de pièces de cuir, etc. On peut ainsi dire que dès le XVème siècle, malgré leur pouvoir éclairant faible, les lanternes avaient en guise d'ornementation, reçues la plupart des finesses que nous leur connaissons encore, tant du point de vue des formes que les matières employées.
Les lanternes et l'avènement du verre
En France, c'est Colbert qui permit, grâce à l'établissement de verreries importantes, de rendre ce matériau assez commun pour qu'il puisse être employé dans la constructions de grandes lanternes de vestibules, d'antichambres et d'escaliers. C'est ainsi qu'en 1668, le 13 août, le vitrier Breilly fournissait huit superbes et grandes lanternes pour la Grande Galerie du Louvre. L'année suivante, Georges Gosselin produisait deux grandes et magnifiques lanternes vitrées pour la bibliothèque du Roi. Si les grandes lanternes n'étaient pas inconnues, elles avaient l'inconvénient, qu'elles soient de forme carrée ou octogones, les deux plus courantes, d'avoir un aspect droit, anguleux et raide, du fait de leurs vitres. Au XVIIIème siècles les très belles lanternes font preuve d'abondance du fait qu'il est devenu possible de bomber la surface du verre. Sous Louis XV nous retrouvons des modèles ornementaux façonnés en bronze doré, habillés d'or et de cristal de Bohème et les lanternes prennent place dans les plus grandes pièces et salles de réception, se substituant souvent aux lustres car elles ne laissent pas pleuvoir de cire chaude sur les invités et leurs prestigieuses tenues. On notera d'ailleurs l'invention du sieur Perier, du quai de la Mégisserie Noire qui invente des lanternes de salon accueillant des lustres et dotées de mèches leur permettant une autonomie de plus de onze heures d'affilée. Le verre est ici encore l'élément principal puisque c'est lui qui concourt à assurer cette protection contre les chutes de cire, on parle notamment de lanternes à girandoles.